Citations du mois - Archive
Octobre 2024
« [...] J'ai 58 ans, je n'ai pas encore été confrontée à une problématique de fin de vie particulièrement difficile autour de moi, mais je suis bouleversée et révoltée par les témoignages que je lis ici ou là. Choisir sa fin de vie me paraît être une liberté fondamentale, mais lorsque j'ai écouté les débats lors de la commission spéciale chargée de préparer la loi, j'ai constaté que cette évidence n'était pas partagée par tout le monde. La dissolution de l'Assemblée nationale a mis un terme aux travaux en cours, je souhaite de tout coeur que le dossier avance à nouveau pendant la législature qui s'ouvre, au-delà des clivages politiques habituels. C'est un sujet qui concerne chacune et chacun, au plus profond de notre intimité, humanité et dignité. »
Isabelle Moussou, Adhérente de l'ADMD
Témoignage, 26.9.24
Septembre 2024
« Pourquoi ne pas oser évoquer un suicide? Le mot fait-il peur à ce point? Ce sont des vrais gens qui décident, face à l’insurmontable, de quitter ce monde. C’est une tragédie humaine et un grand choc pour les familles, ainsi que pour les conducteurs de trains et les passagers. Le nier, c’est nier les faits et les personnes en détresse! »
Sandra Widmer Joly, Journaliste, célébrante laïque en funérailles
Dans: GHI « C’EST MORTEL : EVÉNEMENT EXTÉRIEUR », 19.6.24
Août 2024
« Parler de la mort, y penser, s’y préparer, c’est probablement une bonne chose, faire ses directives anticipées, élaborer son testament, cela peut être très utile pour soi-même et pour ses proches. Cette prise de conscience de la mort peut permettre de vivre plus intensément, de dire les choses importantes à ceux que nous aimons, d’être plus reconnaissants au quotidien pour tout ce que la vie et les autres nous offrent. »
Rosette Poletti
Dans: « Chronique de Rosette Poletti: Comment parler de la mort » 24heures.ch, 17.7.24
Juillet 2024
« Aujourd’hui, le deuil est souvent, au niveau sociétal, un non-sujet dont on évite de parler. Au contraire, il faut permettre aux personnes de réellement vivre leur deuil pour digérer leurs émotions et arriver à un apaisement. »
Anaïs Valentine Sancha Mentor en bien-être émotionnel passionnée & Fondatrice de « Yes We Feel »
Dans : « Une Vaudoise lance une plateforme de soutien face au deuil » Blick.ch, 10.6.24
Juin 2024
« Dans cette cacophonie, la voix des premiers concernés, les patients incurables, résonne comme une boussole, […] Du point de vue de ces malades, sans doute impénétrable au commun des valides, ce n'est pas tant leur vie que ce texte se propose d’abréger, que leur souffrance. »
Sébastien Couratin
dans « La Montagne », 27 mai 2024
Avril 2024
«L’aide médicale à mourir ne consiste pas à abandonner. Il s’agit de reprendre le contrôle. Il ne s’agit pas de mort, mais de dignité. Il s'agit de donner aux gens le droit de mettre fin à leurs souffrances selon leurs propres conditions, avec compassion et respect.»
Paola Marra
dans «Lematin», 22 mars 2024 (lien)
Janvier 2017
«Nos détracteurs ont du mal à admettre qu’il y a un changement de paradigme profond dans notre société. Les gens ont d’abord voulu gérer le début de la vie avec la procréation médicalement assistée, la contraception et l’avortement. A présent, ils souhaitent gérer leur sortie de la vie. En la matière, la morale n’est pas celle des Eglises. Chacun peut réfléchir et apporter la réponse qu’il veut.»
Dr. Jérome Sobel
Président Exit A.D.M.D. Suisse romande
Octobre 2016
«L'euthanasie ne veut pas dire meurtre pour moi, mais signifie repos.»
Marieke Vervoort
Athlète paralympique belge
Médaille athlétisme sur 400 m en fauteuil roulant aux Jeux paralympiques de Rio.
Mars 2015
«Faire cesser la vie quand elle n’est plus qu’une respiration dépourvue de conscience, de plaisir, de rire, d’intelligence, n’a rien à voir avec le meurtre ou l’assassinat d’un être humain jouissant de toutes ses facultés »
RISS – Directeur de la publication
dans : Charlie Hebdo No 1182, page 3, 18 mars 2015
www.charliehebdo.fr
Mai 2013
«La mort, ce serait beaucoup dire qu’elle ne m’effraye pas, mais je n’ai pas peur de l’après car je ne crois pas. Lorsque je disparaîtrai, je disparaîtrai, il ne restera rien.»
Christian de Duve 2.10.1917 - 4.5.2013
docteur en médecine et biochimiste belge, prix Nobel en 1974
dans une interview avec le journal belge «Le Soir», environ un mois avant décéder sois-déterminé et en présence de sa famille, en accord avec la loi belge relative à l’euthanasie
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